Le vol de Jürgen étant programmé pour 7h du matin et le miens à 2h30, il fait la queue avec moi, on partage un dernier café, on se dit que l’on se reverra à Melbourne. Et l’heure de la séparation a sonné, on se souhaite mutuellement bonne chance, grande embrassade, petit au revoir de la main, et je file direction la porte d’embarquement, avec un petit pincement au cœur : ça y est, toute seule pour quelques jours, plus aucun repères de la ferme, va falloir assurer cocotte.
Allez, les festivités commencent : une femme me fait signe, je me mets sur le côté, et elle commence à me passer un détecteur tout partout. « J’ai été choisie aléatoirement pour vérifier si j’avais des traces d’explosifs sur moi ». Bah dit donc. Ok ok c’est bon, rien à déclarer. Je passe à la douane histoire de quitter le pays et d’attendre dans la salle d’embarquement. Petit sourire de la douanière « est ce que vous avez déjà eu des problèmes lors du scannage de votre passeport ? ». Euh non. «Veuillez me suivre ». Aaaaah ça commence bien tout ça ! Au final, je passe.
Jetstar. Une histoire d’amour. La compagnie low coast possible, à se demander si il ne vont pas nous demander de pédaler pour faire décoller l’avion. Direction le tarmac à 2h30 pour embarquer, même pas fichu de nous faire passer par une rampe. Youpi, j’ai un siège, et un hublot, c’est déjà ça. Et là, je m’engueule intérieurement : J’ai oublié que dans les avions, il y a la clim, et il fait froid. Mais froid. Bon ok ça va le faire… Je tente de m’endormir et là, bien sûr, le combo ! Bébé qui hurle et les Australiens de derrière qui allume la lumière, parlent ou plutôt hurlent comme si ils étaient sourds comme des pots. Je fini par réussir à m’endormir, toujours attachée à mon siège mais couchée sur le côté, avec le chapeau et les lunettes, digne des meilleurs clochards squattant sur les bancs place Wilson. 3h de dodo, mal à la tête, soif un peu. Allez, on est arrivé !
Bon, récupération des bagages et je tente de trouver d’où décollera mon prochain avion. Une femme de la sécurité m’annonce que ce sera depuis le terminal 3, je dois prendre une navette et payer 20 pesos (50 cents). Mais j’ai pas encore de pesos ! Ok 1$ fera l’affaire. J’attends la navette qui arrive toutes les 20min. Enfin, il y en a une après 1h30, pas pressé les Philippins. Et la je reconfirme avec le chauffeur que c’est bien le terminal 4 : il me dit que c’est le terminal 3. Ok… Un Australien, la quarantaine s’assois a côté de moi et on commence à discuter, il est chef et part retrouver sa femme et ses enfants. Arrive le moment de payer « non non on ne prend que des pesos »… Super sympa, l’australien paye pour moi, la clocharde attitude pour la 2ème fois de la journée. J’arrive à ce fameux terminal 3, fait le tour avec mes sacs, et au bout de 30 min on me dit « oui oui c’est la bonne compagnie mais pour les vols domestiques, c’est le terminal 4 »…. Bon ça commence à me souler tout ça ! Heureusement l’Australien m’a laissé 20 pesos « au cas où ». J’arrive finalement au bon terminal, somnolant dans la navette, l’air est moite et il n’est que 7h du mat.
Une grosse pancarte jaune et noire surplombe l’entrée « merci de déposer vos armes ici ». Mais, ça ne rigole pas ! Je ne fais pas trop la fière. Je change mon argent, engloutit un snickers, achète de l’eau, et j’attends 2h… Le 2ème vol se fera avec Zest Air, une filiale d’Air Asia. Pas de soucis. Pendant le vol, j’ai le temps d’admirer la mer bleue sombre, parsemée de petites iles qui ont l’air d’être dessinées au crayon, avec la végétation au centre, le pourtour de sable blanc et la mer turquoise.
Arrivée à Puerto Princesa, sur l’île de Palawan. Palmiers, 30°C. Je récupère mes bagages et la femme qui était à mes côtés dans l’avion, Emy, me proposes de partager le taxi local, un tricycle. Elle me dépose dans un hôtel et me donnes son numéro, au cas ou, si j’ai besoin de quelque chose.
Tricycle : Prendre une moto, ajouter une sorte de side car avec un toit et c’est parti mon kiki, vous avez devant vous le transport local ! C’est pratique, rapide, pas cher… En gros, 20 centimes la course en moyenne.
La rue principale
Brian, mon chauffeur !
Petit vue de mon hôtel, Puerto Pension, dont le restaurant à vue sur la baie
La fameuse vue du restaurant
Un tricycle : )