Partir au Sri Lanka? Le Laos était ma prochaine destination mais une chose en amenant une autre, j’ai décidé de partir dans un pays un peu différent de ceux visités en Asie du Sud-Est.
Un pays ou la guerre a sévit longtemps, ou le tsunami de 2004 a laissé sa marque. Mais c’est aussi un pays dont on m’a parlé, le sourire aux lèvres..
On reste sur les bonnes habitudes prises aux Philippines, au Vietnam : ne pas faire de plans ! Achat d’un guide et plusieurs messages échangés avec l’ami Suédois avec qui mon voyage allait se terminer, j’embarque depuis Hanoi direction Colombo, en passant par Bangkok et Bombai : une longue journée ! Je commence à sentir la différence à l’aéroport de Bombai, ou les vols à l’arrivée vienne d’Afghanistan, Pakistan. 2h du matin, j’attends dans la salle d’embarquement, vêtue d’un sarouel, une chemise en jean et une grosse écharpe, pas d’humeur à chercher les embrouilles. Les sacs sont vérifiés 3 fois, la police indienne ne rigole pas avec la sécurité. Raison pour laquelle les passagers n’embarquent pas directement dans l’avion : on monte dans un petit car qui nous amène à l’avion, à 15min. Quelques pas dans l’avion, à la recherche de ma place et là, pour la 1ère fois, je peux avouer que j’ai eu un peu les chocottes. Sur environ 200 passagers, 5 femmes dont moi, toute seule. Des centaines de paires d’yeux qui te fixe, ça met un peu mal à l’aise.
- NEGOMBO
Je débarque à 7h du matin à l’auberge réservée à Negombo, le Beach Monkey. La ville est située à 10km au nord de l’aéroport, bien plus prêt, pratique et moins bondée que Colombo, ou je n’avais pas envie de me balader toute seule, mon ami arrivant 2 jours après moi. L’auberge se résume à 2 grandes pièces aménagées en dortoir dans une maison ou vivent la gérante et son fils. Un anglais bien meilleur que ce que j’ai pu entendre au Vietnam, la gérante me prépare un petit-déjeuner avec toast, banane du bananier au fond du jardin, thé au lait épicé, tout cela pour pas un clous. Idem, elle me laisse ma chambre dès 8h du mat, sans frais supplémentaires. Je m’écroules en 2 min. Sinon, je découvre aussi la manière dont les Sri Lankais disent « oui » et cela, c’est encore plus déstabilisant : ils dodelinent de la tête, mais sans dire oui ou non. Les 1er temps, je leurs posaient la question 2 fois car je pensaient qu’ils ne comprenaient pas . Mais c’est aussi comme ça en Inde. On a l’impression qu’ils disent « je ne sais pas » alors qu’ils approuvent…
Marché au poisson de Negombo. Les femmes évicèrent les poissons sur la plage et les feront sécher au soleil par suite.
Dans la rue, les hommes sont souriant et parlent facilement, mais je suis toujours un peu dérangée par le regard qui fixe. Mais c’est dans leurs culture, il faut juste que je m’y fasse. En quelques jours, j’ai eu le temps de visiter le centre ville, le marché aux poissons, le fort Hollandais. J’achète tunique et short un peu long car ici, les femmes portent généralement des saris (robes indiennes), même si la plage et la mer son à 2 pas, on est très loin de l’ambiance Ibiza. Le soir, diner assez tôt histoire d’être rentrée avant la tombée de la nuit : aucunes raison pour une femme de trainer seule le soir !
- UNAWATUNA et MIRISSA
Erik arrive et l’on décide de partir au sud du pays, réputé pour ses plages. On choisit de voyager en prenant le bus local, histoire de s’imprégner au maximum de l’ambiance locale, mais aussi car le tarif est 5 fois moins cher que si l’on prenait un taxi. En tout et pour tout, 5h pour arriver au sud du pays, à Unawatuna, une ville en bord de mer située à 5km de Galle.
Plage, Unawatuna
A l’arrivée, un sentiment de liberté : personne ne nous attend, personne ne nous harcèle afin de monter dans tel ou tel taxi. Nous sautons dans un tuk tuk, qui nous amène dans un dédale de rue ou se succède cafés, petits hôtels, jusqu’a la plage. Chambre avec vue sur la mer, peu de touristes, il est plus facile de négocier les prix ici qu’en Thaïlande.
Plage, Mirissa
Pour ma part, je voyages depuis 2 mois, j’ai eu le temps de découvrir 3 pays et Erik a fait un trek au Népal et une courte visite de l’Inde (l’Inde, c’est un peu vivre à 200%), on prévoit quelques jours à ne rien faire. Donc les jours à Unawatuna et Mirissa seront ponctués de pluie, lectures, thé au lait épicé, se jeter dans les vagues, bronzer, manger du poisson grillé. 1 an déjà que j’ai quitté le sol Français et en définitive, je ne suis restée que 2 mois au même endroit. Au bout d’un moment, on s’aperçoit qu’il faut faire une pause et prévoir du temps sans transport, excursions ou visites.